COVID-19 et PCUE : Retour aux communes pour Kristina Michaud Ottawa

La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia participera aux débats à la Chambre des communes, mercredi à Ottawa, à l’occasion de l’adoption du projet de loi visant à mettre en place la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE).

Alors que le parlement siégera en nombre réduit, la porte-parole du Bloc Québécois en matière de jeunesse revendiquera un meilleur incitatif à travailler pour les étudiants et les étudiants.

Dans sa forme actuelle, la PCUE proposée par le gouvernement, donne 1250$ par mois de mai à août à l’étudiant-e-s qui n’aura pas été en mesure de se trouver un emploi cet été en raison de la COVID-19, ou qui gagnerait un salaire de moins de 1000$ par mois. De nombreux acteurs de l’industrie craignent que cette mesure décourage les jeunes à se trouver un emploi alors que plusieurs secteurs ont un besoin criant de main d’œuvre.

Le Bloc Québécois propose donc un compromis : que la PCUE soit versée partiellement à ceux qui trouveront un emploi. En se basant sur le modèle de l’Assurance emploi, pour chaque dollar gagné la moitié serait soustraite. Ainsi, ceux qui feront l’effort de trouver un emploi seraient doublement récompensés.

« C’est une proposition qui fait consensus autant au sein de la communauté étudiante québécoise que du côté des entreprises. Le secteur agricole par exemple compte largement sur la jeunesse pour venir prêter main-forte aux champs cet été. La PCUE dans sa forme actuelle, telle que suggérée par le gouvernement Trudeau, risque de créer un désincitatif à l’emploi. Avec cette proposition on veut plutôt créer un incitatif » affirme Kristina Michaud.

La députée ne craint pas que la majorité des étudiant-e-s choisissent de collecter la prestation sans chercher d’emploi préalablement.

« Je connais beaucoup d’étudiantes et d’étudiants qui ont déjà envoyé leur CV au gouvernement du Québec afin de s’impliquer dans les secteurs de la santé et de l’agriculture ».

Cependant, la proposition permettrait de préserver, dans une certaine mesure, les finances publiques alors que la PCUE coutera plus de 9 milliards aux contribuables.

Ce sera donc un retour, en personne, à Ottawa pour Kristina Michaud après 6 semaines alors qu’hier la majorité de 338 député-e-s fédéraux étaient rassemblés à l’occasion d’un moment historique : le premier parlement virtuel. L’opposition a notamment eu l’occasion de questionner le gouvernement par vidéoconférence, sur les différentes mesures mises en place depuis le début de la crise de la COVID-19. Une expérience qui s’est déroulée sans anicroche technologique majeure et qui se répétera deux fois par semaine jusqu’à la fin du mois de mai.

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