La députée d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia s’insurge du manque de volonté du ministère de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et de Service Canada de trouver des solutions concrètes pour permettre aux étrangers sans statut d’effectuer un travail rémunéré.
L’exemple de Marie-Christine Bauto est éloquent. Cette citoyenne française est installée et travaille à Amqui depuis 2017. Son permis de travail est arrivé à échéance en octobre 2019, et le processus pour obtenir un permis de travail fermé nécessite de fournir des données biométriques. Le ministère de l’IRCC a donné ce mandat à Service Canada. Or, avec la crise de la COVID-19, la prise de données biométriques est interrompue, en raison de la fermeture des bureaux de Service Canada.
Puisqu’elle ne peut obtenir ce service par le gouvernement fédéral, Mme Bauto est sans statut et sans possibilité de faire avancer son dossier d’immigration. Ce qui signifie qu’elle est également sans revenu et qu’il est impossible pour elle de reprendre le travail. Un non-sens selon la députée alors qu’une solution est pourtant simple et rapide : la réouverture des bureaux de Service Canada.
« C’est absolument désolant de voir cette femme vivre un tel stress. En plus de cela, son employeur compte sur elle afin d’assurer un service essentiel et il songe à fermer son commerce, faute de main-d’œuvre depuis que le permis de Mme Bauto est échu. Le gouvernement se targue de ne laisser personne de côté, mais continue de piéger les gens avec des lourdeurs bureaucratiques facilement évitables», se désole Kristina Michaud.
Elle s’explique mal pourquoi Ottawa s’entête à maintenir ses bureaux de Service Canada fermés, alors que de nombreux services et commerces ont rouvert leurs portes depuis quelques semaines en fournissant masques et gants pour protéger les travailleurs et les clients.
Son équipe accompagne Mme Bauto dans la recherche de solutions alors que les fonctionnaires ne cessent de les renvoyer à d’autres « hauts-fonctionnaires » sans régler son dossier.
« L’IRCC et Service Canada doivent cesser de travailler en silo et plutôt convenir de relancer la prise de données biométriques qui permettrait de régulariser les dossiers de travailleurs étrangers en attente de certains permis. Il y a urgence d’agir alors que nous tentons de relancer l’économie et que nous avons besoin de travailleurs dans notre région », conclut la députée.