Budget fédéral 2021 : La santé et les aînés oubliés malgré des milliards de dépenses

La députée d’Avignon–La Mitis–Matane–Matapédia, Kristina Michaud, salue le choix du gouvernement de miser sur sa capacité d’emprunt pour la relance économique dans ce premier budget présenté en 2 ans, mais juge inexplicable, dans un budget de cette ampleur, qu’il n’y ait aucune hausse des transferts en santé et l’abandon complet des aînés.
« Le gouvernement du Québec avait une demande formelle en vue de ce budget : la hausse durable et sans condition des transferts en santé, en soutien au personnel soignant aux prises avec cette nouvelle vague de COVID-19. Elle est complètement ignorée par le gouvernement Trudeau. Le Bloc Québécois déplore également le soutien inadéquat offert aux aînés, les plus touchés et les moins soutenus durant la pandémie, qui méritent une hausse significative de la pension de vieillesse dès 65 ans. Nous allons proposer un amendement au budget avec ces deux mesures incontournables afin de permettre au Québec d’enfin sortir de cette crise sanitaire, qui après tout, est une crise de santé publique », explique Mme Michaud.

Malgré un sommet historique de dépenses, le Bloc Québécois reproche au gouvernement fédéral de rester sourd aux principales revendications du Québec. Ottawa choisit de limiter son soutien aux aînés à un paiement unique de 500 $ l’été prochain pour les 75 ans et plus seulement, créant ainsi deux classes d’aînés et faisant de toute hausse de la pension de vieillesse pour les années subséquentes un enjeu électoral. Le Bloc s’oppose aussi vigoureusement aux multiples et coûteuses intrusions dans les champs de compétence du Québec, comme les normes pancanadiennes de centres de soins pour les aînés. En revanche, la députée souligne qu’un certain nombre des demandes de son parti ont été entendues. Elle accueille favorablement le soutien au tourisme et à la culture à hauteur de 1 milliard $ et le prolongement des mesures de soutien aux travailleurs et entreprises à travers la pandémie. Sous réserve de là où l’argent sera dépensé et en espérant que certaines des mesures annoncées soient permanentes plutôt que temporaires, Mme Michaud souligne les réformes prévues à l’assurance-emploi qui permettront notamment de soutenir davantage les travailleurs saisonniers de l’Est-du-Québec. Elle accueille aussi favorablement l’attention particulière accordée à l’environnement et aux changements climatiques et l’établissement d’une nouvelle cible de réduction des gaz à effet de serre, qu’elle juge toutefois à la fois de peu ambitieuse et de peu crédible puisque le gouvernement continue d’investir dans les secteurs polluants.

« Je constate que le Bloc Québécois a une influence certaine à Ottawa puisque plusieurs de nos demandes pour soutenir l’économie québécoise se retrouvent dans le budget. Cependant, dans un document aussi substantiel et avec la création d’un éventail de nouvelles normes et agences, il est difficile de cerner l’attention réelle qui est portée aux
régions comme la nôtre. Avec ces milliards de dépenses, le gouvernement avait l’occasion de plaire à tout le monde, mais il nous laisse sur notre faim, particulièrement lorsqu’on pense au transport aérien régional et à l’aide aux infrastructures. Il y a de nombreux projets sur la table dans notre région qui contribueraient à la revitalisation de nos milieux et qui n’attendaient qu’un coup de pouce financier, mais le fédéral nous déçoit encore avec un budget pourtant à saveur très électoraliste », a conclu Kristina Michaud.

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