Le Bloc exige du soutien pour les pêcheurs pélagiques gaspésiens

Les députées de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d’Orléans-Charlevoix, Caroline Desbiens, et d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, somment le gouvernement de venir en aide aux pêcheurs pélagiques de la Gaspésie.

« À la fin du mois de mars, le Regroupement des pêcheurs pélagiques professionnels du sud de la Gaspésie a appris que Pêches et Océans Canada suspendait la pêche au hareng et au maquereau, à quelques heures du début des activités pour la saison 2022. Or, ces pêcheurs ont été laissés à eux-mêmes, sans plan d’Ottawa pour leur venir en aide », explique Caroline Desbiens, porte-parole du Bloc Québécois pour les dossiers des Pêches,
Océans et Garde côtière.

Les deux espèces ont été classées en « zone critique » selon les dernières évaluations de Pêches et Océans Canada, qui affirme qu’une action urgente est nécessaire afin de régénérer les stocks.

« Sans remettre en question l’avis des scientifiques, nous considérons qu’il est inacceptable de n’offrir aucune compensation aux pêcheurs, pour qui les pertes financières sont majeures. Il faut également mentionner que plusieurs scientifiques de Pêches et Océans Canada tirent la sonnette d’alarme en ce qui concerne le hareng et le maquereau. Toutefois, aucun plan concret n’a été préparé depuis. Ce faisant, cette suspension des pêches leur tombe dessus comme un coup de tonnerre! Plusieurs emplois dépendent de cette activité. Quel drame pour ces gens de la mer! », ajoute Mme Desbiens.

En avril, Caroline Desbiens et Kristina Michaud ont eu l’occasion de rencontrer le Regroupement des pêcheurs pélagiques professionnels du sud de la Gaspésie. Ceux-ci ont indiqué que les pertes financières liées à la suspension des pêches peuvent se chiffrer à des montants de l’ordre de 200 000 $ par pêcheur.

« Ce qui m’étonne, c’est que les pêcheurs ont tiré la sonnette d’alarme le 5 avril dernier en faisant parvenir une lettre à la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière, Joyce Murray, ainsi qu’à la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier. Il leur a fallu attendre le 24 mai pour recevoir une réponse laconique de
Pêches et Océans Canada, leur disant pratiquement qu’il n’y a pas grand-chose à faire pour eux. Ce qui est également particulier, c’est que les pêcheurs aient été forcés de faire appel à mon bureau pour obtenir de l’aide parce qu’ils n’ont jamais eu de réponse de leur députée locale », ajoute Kristina Michaud.

« Il est dommage de constater que le gouvernement se donne le droit de laisser des citoyens sans réponse pendant plusieurs semaines. Cette situation soulève tellement de questions. D’autant plus qu’en commission parlementaire à l’Assemblée nationale du Québec il y a quelques semaines, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, a révélé que le gouvernement québécois n’a jamais été prévenu par Ottawa de la suspension des pêches au hareng et au maquereau au préalable. Tout ça est assez déplorable, surprenant et décevant », se désole Mme Michaud.

Le 30 mai, Caroline Desbiens a eu l’occasion de questionner la ministre Joyce Murray sur la situation lors de l’étude des crédits sous la rubrique « Ministère des Pêches et des Océans ». Malheureusement, Mme Murray n’a pas profité de l’occasion pour présenter un plan concret pour les pêcheurs pélagiques de la Gaspésie. Pire, lorsque Mme Desbiens a demandé à la ministre si elle avait un échéancier à offrir aux pêcheurs pour les dédommager à la suite de la suspension des pêches, la ministre a répondu par la négative.

Caroline Desbiens et Kristina Michaud demandent donc aux ministres Murray et Lebouthillier d’offrir un plan d’aide digne de ce nom, et ce, dans les plus brefs délais pour les pêcheurs pélagiques de la Gaspésie.

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